Historiens et invités se posent la question de l'instrumentalisation de la Seconde Guerre mondiale par la propagande russe en regard des relations et des conflictualités entre l’Ukraine et la Russie.
19h - 21h | Tout public
L’usage de l’histoire, en particulier celle de la Seconde Guerre mondiale, est au cœur de l’entreprise de propagande russe autour de la guerre en Ukraine. Afin de mieux en comprendre les mécanismes, il est nécessaire de poser la question de cette instrumentalisation dans un temps long, en la mettant en regard avec l’histoire des relations et des conflictualités entre l’Ukraine et la Russie.
A l’heure où les réseaux officiels de manipulation médiatique tiennent le peuple russe dans l’ignorance et tentent de légitimer l’agression de l’Ukraine par la Russie, le Musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute Garonne, en partenariat avec le laboratoire FRAMESPA et le Mémorial de la Shoah - antenne Sud, propose une soirée exceptionnelle consacrée à cette histoire longue et complexe, en invitant trois universitaires, spécialistes de l’histoire de la Russie, de l’Union soviétique et de la propagande.
Natacha Laurent est maîtresse de Conférence à l’université de Toulouse Jean-Jaurès et membre du laboratoire FRAMESPA. Historienne du cinéma russe et soviétique, elle est spécialiste des imaginaires sociaux et de la censure, notamment à l'époque stalinienne, et elle a dirigé la Cinémathèque de Toulouse.
Masha Cerovic est maîtresse de Conférence à l’EHESS, membre du CERCEC et associée au Centre Marc Bloch à Berlin. Historienne de l’espace (post) impérial russe, elle travaille sur les expériences de guerre, en particulier irrégulières et en situation d'occupation, dans l'espace russe et soviétique. Elle a travaillé sur l'URSS pendant la Deuxième Guerre mondiale, notamment sous occupation nazie.
Antony Cambron est agrégé d’histoire et prépare un doctorat consacré aux Gardes armés du Goulag sous la direction de Juliette Cadiot (EHESS-CERCEC). Ses travaux portent sur les crimes concentrationnaires soviétiques et sur la perception des crimes du stalinisme en Europe occidentale.