Le MDR&D propose un dialogue entre différents artistes sur la place de l’héritage familial et historique dans le processus créatif.
Shannon Aouatah
Le MDR&D propose un dialogue entre différents artistes sur la place de l’héritage familial et historique dans le processus créatif. Avec Tomas Jimenez (auteur, compositeur et chanteur), Anne Desrivières (graphiste plasticienne), Catherine Continente (Sculptrice). Projection du court-métrage d’animation Bolero Paprika, et musique live acoustique.
Projection | court-métrage Boléro Paprika réalisé par Marc Ménager, bande originale composée par Tomas Jimenez
Dans la France des années 50. Diégo, fils de Républicains espagnols en exil, assiste à une rafle de police qui vise sa mère et son grand-père, parmi les derniers opposants au régime franquiste. Plongé dans les souvenirs d'une histoire encore brûlante, Diégo sauvera la mémoire de ceux qui ont su résister au totalitarisme.
Arts graphiques et Installation | Présentations des œuvres par les artistes
Regards croisées | Comment appréhender la mémoire familiale par le médium artistique? Les invités témoignent de leurs expériences et de leurs approches.
Mini-concert | Tomas Jimenez chante l'exil des républicains espagnols.
Tomas Jimenez est auteur-compositeur et chanteur-guitariste au sein du groupe toulousain L'Air de Rien. Il rend hommage à son grand-père Manuel depuis 2008 avec le projet El Comunero. Le groupe chante le combat antifasciste et s'approprie des chants révolutionnaires et des chants de lutte en mettant en perspective le monde actuel et les événements passés, en espagnol mais aussi en français et en anglais.
Anne Desrivières est graphiste plasticienne à Toulouse. Dans son univers sensible elle rêve de tout décloisonner et de "Laisser la curiosité s’emparer de l’échiquier. Faire cohabiter des mots, des images, des formes, de manière parfois inattendue. Voir où le hasard nous mène. Se laisser surprendre au risque de se tromper." En 2019 elle publie De la Soupe et des biscuits où son regard d'autrice et d'artiste se mêle au journal de bord d'un jeune soldat en 1939, son grand-père alors âgé de 22 ans. En ressort un ouvrage hybride entre dessin et histoire, rempli d'une folle poésie.
Catherine Continente est artiste plasticienne et sculptrice autodidacte. En 2018 elle réalise la Maleta, une œuvre hybride entre sculpture et installation basée sur la valise de son oncle Mariano, républicain espagnol combattant et exilé de la Retirada. Cette maleta sera son compagnon de route, des camps d'Argelès et Rivesaltes ou lors de travaux forcés sur le mur de l’Atlantique, à Saint Malo. Évadé, il rejoint sa famille à Saint-Orens en mai 1943 et devient résistant. Il participe en particulier à la libération de la gare Matabiau. Il est tué le 22 août 1944 par une balle tirée du dernier véhicule allemand en fuite. Autour de cette maleta, Catherine Continente a disposé un morceau de fil de fer barbelé du camp de Rivesaltes, du sable d’Argelès, et divers personnages modelés.